Au milieu des années 90, Internet portait les grandes promesses d’une société en réseau et de l’accès au savoir pour tous. A peine le temps de dater mes CD-ROM au carbone 14 que le réseau télématique mondial est devenu la grande boutique du monde et un superbe outil de contrôle social. Des petits génies de l’informatique décorés par Catherine Trautmann aux sanctions infantiles prévues par Hadopi, le Web c’est plus ce que c’était.

A peine sorti de sa base militaire, Internet nourrit les phantasmes. Avec le réseau télématique mondial, on a accès à tout. Génial. Il parait même que Bill Clinton répond aux questions sur le site de la maison blanche. On peut enfin vraiment tout savoir. Pour certains utopistes du Cnet fini les clivages sociaux, on est tous égaux devant la toile, chacun peut s’exprimer et partager la connaissance universelle. Les sociologues aux penchants libertaires s’en donnent à cœur joie.
retrouver ce média sur www.ina.fr
Plus proche des préoccupations de monsieur Windows 3.1 (nous tous ici) Internet c’est l’accès à… on sais pas trop quoi, mais rapidement. Les informations voyagent à la vitesse de la lumière. On va enfin pouvoir redevenir capricieux et exiger tout, tout de suite. Pas si vite finalement, les PPT ne suivent pas la cadence. La société du téléphone reste accrochée à son minitel, le réseau et pas encore au top, la technique non plus.
Avant de la ramener, il va falloir ramer.

Même à la fin des années 90, le multimédia n’a rien d’immédiat. Avant d’espérer un accès sans coupure, il faut prévenir maman de ne pas décrocher le téléphone pendant qu’on surfe : « Maaaaannnn !!!!? Touche pas au téléphone pendant que j’surfe pliiiiizze ! » Ensuite vient le doux bruit du modem 56K, en pleine tentative de connexion. 4 requêtes sur Altavista plus tard, toujours rien. Les recherches du genre « Je veux voir Cindy Croford a poele » font perdre les précieuses minutes qui rendaient crédibles les recherches improbables commandées par une prof de math qui n’a jamais vraiment existé.

L’exhibitionnisme sauvage, le gonzo de la voisine, viendra plus tard avec le 2.0, le Web d’aujourd’hui comme le dit si bien Frédéric Lefebvre, notre meilleur vendeur de la nouvelle manière de penser Internet.
Grâce à lui et à adidas, Internet sert désormais plus à vendre des pompes à 180 dollars et à punir les chômeurs qui téléchargent illégalement qu’à contrer le bourrage des urnes en Iran. Ok c’est pas complètement vrai. Mais qui a des nouvelles de persiankiwi sur Twitter ?

Ca intéresse qui ? Bah personne, qui s’en souvient ?
A venir :
2. Dis papa, c'était comment la vie privée avant ?
Je crois avoir aperçu persiankiwi avec wali, il sont au Honduras pour affaires personnelles...brr....
RépondreSupprimerces deux la me dégoutent
RépondreSupprimer