mercredi 30 septembre 2009

Résultats de l'enquête "quel slip êtes vous " ?



Ça y est ! le grand jury de LaMoucheDuCoq a délibéré hier soir pour déterminer le slip sous lequel vous avez placé le plus de pouces. Le slip vainqueur est donc...

LE SLIP " AMERICAN APPAREL"
aka Le Moderne


Voici les résultats de l'enquête sur les slips qui vous représentent le plus en 2009 (en pourcentage de votes) :

1) Le Moderne - American Apparel : 46%
2) Le Traditionnel - Damart : 31%
3) L'Econome - Kiabi : 23%

lundi 28 septembre 2009

Dans le slip, tout est bon...ou presque.




LaMoucheDuCoq vous propose de passer en revue l'ensemble des sous-vêtements en toute simplicité. Après un long débat interne et intérieur, le choix du premier article s'est porté sur le slip homme. LE slip, quoi, le vrai, le blanc avec l'élastique et tout... Celui tant décrié par la gente féminine et par sa presse. Nous avons du coup décidé de vous faire un panoramique à 360° sur ce thème qui abordera l'histoire du slip, le slip vu par un homme (et quel homme !), le slip vu par une jeune femme et via un concours pour lequel vous pouvez voter sur facebook pour nous indiquer quel slip vous êtes. Avec une belle conclusion pour mettre tout le monde d'accord !!!

L'HISTOIRE DU SLIP


Visiblement l'histoire du slip est un peu confuse. Ça commence mal... nous avons d'emblée quelques difficultés pour dater son apparition, mais apriori elle intervient au début du siècle dernier, ce qui est plutôt récent. Une chose est sûre, c'est que le slip ne s'est pas imposé tout de suite, et qu'il n'a jamais cessé d'évoluer, comme une réponse à des contraintes de plus en plus identifiées.

En effet, il faut imaginer que nos arrières grands-pères ne mettaient peut-être pas de sous-vêtements durant leur adolescence mais utilisait leur chemise, attachée à l'aide d'un rabat à l'intérieur de leur pantalon. L'expression "être cul et chemise" prenait alors toute sa dimension. Parfois un caleçon long faisait l'affaire aussi...


Voici les événements qui ont marqué l'histoire du slip homme :

1906 : Les premiers sous-vêtements identifiés comme slips se retrouvent dans le catalogue Manufrance. Ils sont en tricot de laine et destinés aux sportifs.
1913 : Apparition du mot "slip", l'élastique remplace les boutons.
1918 : Petit Bateau commercialise les premiers slips "grand public" en décidant de supprimer les jambes de ses caleçons longs.
1927 : Jil invente le premier slip à poche.
1934 : Apparition du slip "Jockey" brodé en Y à l'envers à partir de 1938 par la société américaine éponyme. Le premier slip qui "soutient" l'attirail est né. Le slip a enfin la classe !
1939 : Damart invente le premier slip 100% pure coton blanc qui se lave enfin sans laisser de trace. Le slip est enfin propre !
1944 : Invention du slip "Kangourou" par la marque Musingwear qui détient donc une poche spéciale et qui rajoutera par la suite une ouverture horizontale dans cette poche.
1953 : Damart invente le premier slip en Thermolactyl et devient le slip anti-rhumatisme. Le slip n'a plus la classe !
1960 : Eminence devient leader mondial du slip en surclassant son modèle 108 slip qui contient des poches fines 100% coton.
1970 : Premier mini-slip fabriqué par la marque Hom. Le slip se réduit encore !
1976 : Premier slip sans ceinture élastique, uniquement avec du textile issu de la chimie.

ET PUIS C'EST TOUT !!! AUCUNE INVENTION MARQUANTE DEPUIS PLUS DE 30 ANS !!!

DE LA VISION DU SLIP PAR BERNARD VINAIGRE...


Eve Huile : Vous-même, avez-vous des slips ? Si oui, les portez-vous ?

Bernard Vinaigre : Très bonne question Eve. Merci de me l'avoir posée. Je pense que vous allez tenir un scoop : je suis en possession d'un seul et unique slip, un slip kangourou blanc 100% coton. Je reconnais l'avoir essayé 2 ou 3 fois devant une glace en ricanant, et l'avoir mis pour courir une fois. Ça m'a irrité tellement fortement les adducteurs que je n'ai jamais recommencé ni la course à pieds, ni le port du slip. C'était en 1997.

EH : Pensez-vous que les hommes aient un complexe par rapport au port du slip ?


BV : Oui. 100 fois oui. Un complexe pas originel, mais qui grandit avec eux. C'est le syndrome dit du "chippendale". La faute est tout d'abord imputable à la presse féminine (et parfois masculine) qui focalise depuis des années sur 2 choses : la ringardise définitive du "slip à papy" et l'apologie des corps slipés comme des BIG-JIM. Ensuite je pense que beaucoup d'hommes ne savent pas bien acheter leurs slips, tellement honteux et méfiants (en plus d'être obnubilés par l'idée de ne pas en prendre un lot trop craignos) qu'ils ne se soucient même plus de la taille, et comme ils ne les essaient pas pour des raisons d'hygiène, c'est la catastrophe. Je serais curieux de savoir combien de pourcents de slips achetés ou offerts ne sont jamais portés.

EH : Que mettriez-vous derrière le slip ?

BV : C'est "coton" comme question, si vous voulez bien m'excuser ce petit trait d'humour. Disons que derrière le slip, je mettrais en avant surtout sa fonction première : maintenir, soutenir, plaquer. Il a été conçu pour ça avant tout. Des générations entières de pro-caleçons vous confirmeront les soucis générés par le manque de soutien. Mais bon, quand on opte pour l'esthétique avant le confort, en général on finit perdant. C'est la loi de la nature. Il faut aborder également la problématique de la couleur : pourquoi le slip a-t-il mis des décennies avant d'être décliné dans une autre couleur que le blanc ? je n'ai pas la réponse, du coup derrière le slip, je mettrais volontiers un peu de couleur sur un fond blanc, pour évoquer cela.

EH : Pensez-vous que les femmes soient réticentes au port du slip ?

BV : Vous voulez dire réticentes au port sur elles de nos slips ?

EH : Non, non. Réticentes au fait que leur homme porte des slips par exemple...

Pardon, je n'avais pas compris ! Non, je ne crois pas. Je pense que le slip a toujours fasciné la femme, tantôt un fantasme chez certaines, tantôt une évocation de la petite enfance en culotte courte chez d'autres. D'aucunes poussent même le vice jusqu'à mettre les slips de leur homme afin de les dominer encore un peu plus, d'où ma confusion ! Je pense que si quelques femmes en ont une sacrosainte horreur, c'est avant tout à cause du phénomène "slip/chaussettes" paralysant qu'elles ont pu vivre parfois dans un lit, ou en lien avec une humiliation de bord de mer générée par un slip de bains un peu court. Mais globalement, elle aiment se moquer de nous en slip et nous on n'aime pas trop ça...

EH : Le mot "sexy" est-il à vos yeux associable au slip ?

BV : J'avoue avoir un peu de mal avec ce concept du "sexy dans mon slip". Quelques experts savaient par le passé porter le slip et l'assumait. Il suffit de se rappeler le côté décontracté et à l'aise de Jean-Pierre Marielle, en slip dans nombre de ses films, qui tend à prouver que s'il y a un
savoir bien porter son slip, il y a aussi un savoir bien le retirer. Après quant à savoir si l'on est sexy dedans ou pas, cela n'intéresse que les juges d'une société nourrie à la presse adolescente et/ou à scandale. D'ailleurs ne peut-on pas considérer que le sexy, c'est plutôt le nu total ?

EH : Qu'avez-vous fait de votre slip ?

BV : Désormais, il sert à cirer des mocassins en Normandie.

...A LA VISION DU SLIP PAR EVE HUILE

Bernard Vinaigre : Mais bon sang de bois que diable s’est-il passé avec le slip ?

Eve Huile : Gardez vos nerfs Bernard et laissez-moi vous répondre. De mon humble point de vue, le slip est à l’homme ce que le poil est à la femme dans notre civilisation occidentale : contesté. Souverain chez nos grands-pères qui l’arboraient fièrement au sortir du bain en sifflotant, questionné chez nos pères qu’il commençait à gêner aux entournures de la virilité plus-toute-puissante, il est culturellement banni chez l’homme hétérosexuel d’aujourd’hui. Une génération toute entière de rebelles sans cause s’est élevée : "Le slip : il ne passera pas par moi" et plus personne pour leur dire : "Tu vas voir c’est super". Boxer et Caleçon sont devenus les deux testicules - passez-moi l'expression - de l’underwear masculin, assurant maintien et décontraction en toute volupté. Le slip, vaincu, n’a eu d’autres choix que de battre en retraite et trouver refuge dans des niches diamétralement opposées entre ringardise absolue et sophistication extrême... avec le confort comme ultime justification.

BV : Oui je veux bien...mais pourquoi POURQUOI le slip n’a-t-il plus la côte auprès des femmes ?

EH : En somme, vous voulez savoir ce que nous, les femmes, nous mettons derrière un slip. Je vous préviens : on ne vous fera pas de paquet cadeau.

BV&EH : Rires.

EH : Je reprends et je pense m'exprimer au nom d'une majorité de femmes. L’idée du confort comme poche argumentaire des défenseurs du slip donc. Aux antipodes de l’idée que l’on peut se faire de l’érotisme. Si nos Jackies aiment quand ça soutient bien et bien ce sera toujours ça de gagné. Parce que pour le reste...euh. Ils peuvent toujours en faire un choix politique mais c’est le meilleur moyen d’arriver à 40 ans, toujours puceau. Oui, d'une seule voix, nous pourrions nous écrier : “Un slip mais c’est horrible” avec la moue qui découvrirait une tête de cafard dans un macaron Ladurée. Non vraiment, le slip est pour nous directement associé aux beaufs/seniors.... à sandales tiens... donc no fucking way. Par ailleurs, si l’on va au-delà de cette répulsion collective, qui se rattache, je vous l’accorde, davantage à la culture qu’à l’individu, force est d’admettre, que le slip ne flatte pas la plupart des hommes.

BV : Voulez-vous dire par là que certains ports prohibent le corps du slip ?

EH : Me demandez-vous par là si certains corps prohibent le port du slip ?


BV : Hem...oui...voilà.


EH : Et bien, je vous répondrai sans détour. Oui. Esthétiquement, le slip ne doit être là que pour sublimer car il n’entretiendra aucune illusion optique sur votre anatomie chers messieurs. Si vous êtes doté d’un physique que d’aucuns - dont votre mère - appelleraient modeste, sans nouvelle de vos abdos depuis qu’ils sont partis un beau matin chercher des cigarettes, si vos copains vous surnomment Belly Jean, enfilez un caleçon, ce sera plus simple. En tout cas, moins douloureux.

BV : Mais ce que vous nous dites là, c’est que c'est donc complètement foutu pour le slip ?

EV : Je serais tentée de vous dire oui et cependant... je constate que, depuis quelque temps, le slip sort du placard... et pas seulement dans la communauté gay chez qui son succès ne s'est d'ailleurs jamais complètement démenti. En effet, le géant American Apparel, qui n’aime rien moins que l’injustice, a décidé de donner au slip un nouveau look pour une nouvelle vie via des formes réactualisées et des couleurs audacieuses. Par ailleurs, chez Armani, notons que David Beckam, un temps considéré comme le chef de station du métro Sexuel, incarne parfaitement l’homme en slip... à l’abri de la commotion cérébrale. Et c’est grâce à ce genre d’initiatives qu’à l’effroi commence à succéder l’émoi... purement plastique. Et oui, même en nous éloignant de l’imagerie papy-plouc, on ne gagne pas forcément en érotisme.

BV : Pensez vous donc que c’est l’homme qui fait le slip et non l’inverse ?

Oui... finalement... je ne suis pas loin de penser que c'est bien l’homme qui fait le slip. J’en veux pour exemple Christian Troy, décadent chirurgien esthéthique de la série Nip/Tuck, le Miami Vice à lui tout seul, fort de quintaux de conquêtes féminines, plus sûr de lui que vous ne le serez jamais. Et bien figurez-vous qu’il porte des slips... et pourrait même lui donner ses lettres de noblesses modernes. Et pourquoi donc... et bien paradoxalement, parce qu’il colle à l’image du mec à l’ancienne, fort en gueule et en carrure, dont la virilité est un présupposé absolu à la personnalité. Oui, il porte bien le slip. Il parvient à l'érotiser de surcroît. Hardu.

CONCLUSION

Bernard Vinaigre : Dans le slip, tout est bon. Sauf l'élastique. Ça irrite.

Eve Huile : Le slip doit être porté au premier degré par des hommes, des vrais, que la nature n’a pas trop obligé à cultiver le second, pour l’érotiser au dernier.

samedi 26 septembre 2009

Enquête : quel slip êtes vous ?

Petite enquête pour déterminer quel slip vous parle le plus. Vous avez le choix entre 3 types de slip : Le Moderne, Le Traditionnel et L'Econome. Pour voter, rendez-vous sur facebook et cliquer sur "J'aime" pour lever le pouce sous le slip qui vous correspond.

1. LE SLIP " AMERICAN APPAREL" aka Le Moderne



2. LE SLIP "DAMART" aka Le Traditionnel




3. LE LOT DE 3 SLIPS "KIABI" aka L'Econome

jeudi 24 septembre 2009

Marsatac vs Massilia ?


Le festival Marsatac a déjà 11 ans... Et pourtant il a lieu chaque année dans une souffrance que la Ville de Marseille semble prendre plaisir à cultiver, ce qui rend la tâche plus difficile aux organisateurs. Ces derniers finiraient même par en être presque blasés tant les contraintes sont lourdes et nombreuses depuis le début de l'aventure. En effet, après avoir dû changer de site à plusieurs reprises dans la ville (traditionnellement le festival semblait avoir sa place au J4, une esplanade qui tutoie le Vieux Port), après avoir dû affronter une tempête et un incendie aux Docks des Suds, il a fallu l'année dernière gérer un problème de concasseuse gigantesque nécessaire au démontage d'un bout d'autoroute et qui devait bloquer tout le centre de Marseille pendant la 10ème édition, ce qui faillit remettre en cause toute l'organisation. Bref, pas simple. L'histoire aurait même pu s'arrêter l'année dernière définitivement.

Mais c'était sans compter sur l'obstination des organisateurs à produire un Marsatac #11 qui, une nouvelle fois, doit changer de lieu de résidence pour se rapproprier (ce fut le cas en 2000 et 2004) Les Docks des Suds. Et cette année, le festival investit dans sa globalité le quartier des Docks pour proposer l'ensemble des concerts sur 4 scènes : Scène Pharo, Scène Major, Scène SFR Jeunes Talents, Scène LABO Plateau Radio. Recevant traditionnellement environ 20.000 spectateurs sur le week end, le festival pourrait bien tout exploser cette année, et cela sans bénéficier d'un budget artistique considérable.

On pourra noter dans cette perspective deux initiatives intéressantes et 100% Marsatac : la collaboration de Rachid Taha & Friends avec Mick Jones (membre fondateur des Clash) le jeudi et la présence des musiciens de Franz Ferdinand en réponse à l'invitation du groupe Poly Rythmo le vendredi soir. Et aussi quelques concerts particulièrement savoureux : DJ Krush, Raekwon ou General Elektriks le vendredi soir, Archive, Au Revoir Simone ou Niels Petter Molvaer le samedi soir pour ne citer que ceux-là... Mention spéciale pour le concert électro/hip-hop des marseillais de La Goutte & Cardillac avec qui LaMoucheDuCoq avait tissé des liens assez forts en son temps. En tout cas, vous l'aurez compris, Marsatac cette année se met un taquet pour garder l'esprit du festival, ce qui consiste à naviguer en permanence entre hip-hop, électro et rock.




Festival Marsatac #11
Marseille - Docks des Suds
du 24 au 26 septembre 2009

Retrouvez toutes les informations sur le site internet du festival :
http://www.marsatac.com/



Voici l'intégralité du programme (en rouge les artistes sélectionnés par LaMoucheDuCoq) :

JEUDI 24 :
Mix-Up Beyrouth. Rachid Taha & Friends (avec Mick Jones). Y.A.S. Speed Caravan.

VENDREDI 25 :
Poly Rythmo feat. Franz Ferdinand. Raekwon. DJ Krush. Bumcello. General Elektriks. Beat Torrent. Molecule. Buraka Som Sistema. Krazy Baldhead. Oddateee. Delinquent Habits. Aftershock. Abstract Sound Project. Maniacx. La Goutte & Cardillac + Baxter Beez. Tambour Battant.

SAMEDI 26 :
Archive. Etienne de Crécy. Felix Da Housecat. Jack de Marseille. Nils Petter Molvaer. Art Brut. Au Revoir Simone. South Central. We Have Band. Radio Slave. Success. Battant. Andromakers. Dissonant Nation. Mekanik Kantatik. LFT.


Mix & Cook spécial Marsatac en écoute sur le blog ici.

lundi 21 septembre 2009

LEg GOdt Online !


1949 et 1958 : naissance des briques LEGO

Nous sommes en 1949. Les premières briques à plots en plastique (dont le système d'assemblage de base est toujours utilisé par la marque) sont fabriquées par la société danoise LEGO. Petite révolution intéressante que voilà! Les jeux en bois deviendront par la suite rapidement obsolètes (avant de faire un retour comparable à celui des vinyles pour la musique ), remplacés par des jouets de construction en plastique qui s'inscriront définitivement dans le temps et dans les mémoires collectives, à l'image des produits manufacturés présents partout dans notre monde standardisé. L'année 1958 permet à la société danoise d'améliorer le verrouillage et la polyvalence des briques. S'en suivra alors un développement à l'international considérable et des générations entières de petites mains qui trifouilleront des heures durant des caisses remplies de briques de la marque danoise.

Mais les LEGO étaient-ils juste des jouets de construction basiques destinés uniquement aux jeunes enfants ? et n'y avait-il pas plusieurs façons de "faire des LEGO" ?

Tout d'abord non, les LEGO n'étaient pas juste destinés aux jeunes enfants. Parlez-en à tous les pères de famille qui avaient du mal à quitter la salle de jeu de leurs enfants. De plus la marque tenta à plusieurs reprises de toucher une cible plus âgée en proposant les LEGO Technic. Ensuite oui, l'approche pour "faire des LEGO" différait en fonction de 2 méthodes connues qui étaient choisies consciemment ou pas par les LEGOistes :

Méthode 1 (dite du collectionneur) : se faire acheter une boîte de LEGO par sa mère après un vilain caca nerveux au Mammouth du coin. Une fois sur zone de construction à domicile, ouvrir la boîte, mettre les briques sur le plan de travail et enfin partir dans la construction exacte du LEGO en essayant de battre le temps officiel de construction marqué sur la notice (voir pour certains ne pas utiliser la notice pouvait être considéré comme un "must"). Finir en exposant les œuvres de Monsieur LEGO faites par soi-même, sans ne jamais plus y retoucher.

Méthode 2 (dite de la construction éphémère) : se faire acheter une boîte de LEGO par sa mère après un vilain caca nerveux au Mammouth du coin, mais cette fois-ci en ayant bien pris la peine de regarder le type de briques fourni dans la boîte. Résister à la tentation de construire le LEGO afin de poursuivre immédiatement une construction improvisée depuis plusieurs jours ou semaines, dont le chantier avait du être interrompu en raison de certaines briques manquantes. Enfin finir un jour l'œuvre en question, mais en considérant le projet comme de l'art éphémère dont les briques se doivent d'être libérées de temps en temps, afin de partir sur une autre réalisation.

NB : la méthode 2 n'empêchait en rien de pratiquer la méthode 1, puis la méthode 2, et à nouveau la méthode 1 (soyons fous) etc...après avoir rendu chaque œuvre de Monsieur LEGO également éphémère.

Conséquence des 2 méthodes : nous étions voués à collectionner les LEGO, à manquer de briques, ou à sacrifier toutes nos idées à l'art éphémère au même titre que les dresseurs de château de sable.

MAIS...LE WEB...ENCORE LUI...

2005 : création de la Lego Factory
Miracle. C'est en 2005 qu'une société indépendante a l'idée géniale de créer le logiciel Lego Digital Designer qui propose de designer ses propres constructions online en téléchargeant le logiciel qui est compatible MAC et PC. Le logiciel permet de sélectionner n'importe quel type de brique parmi une nomenclature extrêmement variée (style, taille, couleur...) et de se laisser aller à des constructions virtuelles de type Méthode 2. La société LEGO intégra rapidement à son site internet le logiciel téléchargeable gratuitement et mit en place un deal commercial incroyable : elle créa une usine virtuelle dans laquelle l'utilisateur est en charge de tout le projet : LEGO Factory.

Voici les 3 étapes à suivre pour réaliser son projet LEGO en ligne :

1) Designer et réaliser votre construction en ligne en utilisant le logiciel Lego Degital Designer 2.0
2) Générer le modèle de votre création en ligne et estimer le prix de votre œuvre (prix fixé en fonction du nombre de briques utilisées)
3) Passer commande en payant en ligne vos briques qui vous seront livrées ensuite par la poste afin de reproduire réellement votre œuvre chez vous en utilisant le modèle que vous avez édité

Les Méthodes 1 et 2 qui firent les beaux jours des années 80 et 90 sont donc comme les jouets en bois en leur temps devenues obsolètes. La robotique permettra peut-être de redonner vie aux légos comme le laisse imaginer la série Mindstorms NXT de LEGO. Mais pour les puristes, désormais le dernier rêve pourrait bien n'être que celui de se jeter tel un Picsou dans son or, en remplaçant le métal jaune par les fascinantes briques en plastique danoises.

samedi 19 septembre 2009

Best Friends Forever



Focus aujourd’hui sur une des séries phares de la chaîne américaine HBO qui ne démérite pas avec les saisons : Entourage. Starring de gauche à droite : Drama, Turtle, Vince, Eric et Ari.

Dans un rythme urbain gouverné par les séries us, entre diffusion sur les networks américains et disponibilité des sous-titres français, le tissu social se fragilise. “ - Apéro ce soir à la Fusée ? - Oh tu sais, je suis un peu fatigué en ce moment, je crois que je vais bouquiner un peu et me coucher tôt.” Mais oui mais c’est bien sûr. Ne soyez pas dupe de cette excuse qui prolifère et mute comme une grippe A, on entend déjà l’imparable : “Je vais rester chez moi, je crois que je couve un truc.” Remisez donc votre ballon de rouge et son fond de jazz manouche, votre so-called ami est parti retrouver ses vrais potes au bord d’une piscine à L.A, California, U.S.A.

Entourage donc. On vous prévient : c’est hautement addictif. Avec teneur garantie en situations vitaminées et rebondissements naturels. Sans ajout de ces climax artificiels dont Jack Bauer aime à se faire des tartines 24 fois par jour. Quelques précautions d’usage cependant : forts de notre expérience, nous ne saurions recommander à nos lecteurs de s’en tenir à une séance hebdomadaire mais plutôt de faire provision d’une bonne demi-saison, avant de prendre son vol canapé-L.A et de boulotter les épisodes comme autant de carreaux de chocolats. Rendez-vous compte : chaque épisode ne dure pas plus de 25 minutes-calories... Cinq saisons à consommer sans modération mais avec reconnaissance comme un buffet gourmet à volonté. Certains épisodes invitent facilement au mini-culte alors bien sûr, on pourrait leur trouver une température de dégustation mais bon... comment dire... ce serait dommage. Cette série doit d'autant plus se manger comme un bon hamburger qu'elle conserve le goût de l'entrecôte.

Vincent Chase, facile pour lui

Une viande encore tendre : celle de quatre hommes saisie dans toute la vigueur de leur twenty something avant d’être arrosée de l’inimitable sauce HBO. A leur tête : Vincent Chase, jeune et séduisant acteur estampillé sensation hollywoodienne du moment. Il accède soudainement à la gloire, l'argent et les filles peu farouches... mais comme il veut pouvoir répondre "Life changes. Friends don’t." aux journalistes de Vanity Fair et bien il s'entoure de ses pires potes de toujours, originaires comme lui du Queens et nous propose un “Vis ma vie d’étoile montante à L.A”. Oui je veux. Toujours mieux que de toiletter des chiens à Nyons.

Drama : une perfection du genre.


Vincent est le baby bro de Johnny Drama, vieille gloire d’obscures séries TV, qui ne vit que pour voir sa carrière redécoller. Tant de crasse fierté au service de tant de loositude objective... vraiment, c'est quelque chose. Sachez, pour la petite histoire, que Johnny est incarné par Kevin Dillon qui n'est autre que le frère un peu occulte de Matt, la mise en abyme n'est-elle pas vertigineuse ? Il y a aussi Eric Murphy, le meilleur ami, le frère de confiance, la tête pensante, l'épaule rassurante, bientôt parachuté manager de Vince. Sa petite taille et sa sensiblerie - rendez-vous compte, il est capable de tomber amoureux lors d'une partie à trois - lui valent moqueries et quolibets de tout poil. Enfin, Turtle, le rigolo de service, jamais le dernier à tirer sur un bang ou faire plouf dans la piscine, serait sans doute aussi puceau qu’un frère Jonas si Vinz ne s'était pas penché sur son berceau.

Tout ce petit monde vit plus ou moins aux crochets de Vince mais chacun apporte sa petite contribution à la communauté : Johnny cuisine bio, Eric lit les scénarios et Turtle conduit la limo. Autant vous le dire, ils deviennent tous très vite attachants dans ce grand bain de dupes où croisent grosses cylindrés et seins siliconés. Les grandes ré-sois dans les belles villas, les virées shopping dispendieuses, les quintaux de filles...oui oui oui mais ce qu'ils préfèrent avant tout, c'est les joies simples de l'existence : jouer à Gears of War 2 en fumant des joints par exemple. Kiffer tranquille entre potes quoi. S’en balancer des bien bonnes. Entourage : gros capital cool donc, Obama ne s’est d’ailleurs pas caché durant sa campagne que c’était là une de ses séries favorites. Même si ça vaut pas Thierry la Fronde.

Ari menace / Lloyd endure

La série s'attache bien sûr à décrire l'évolution de la carrière de Vince, placée sous l'égide d'Ari Goldberg, son agent complètement survolté, sans foi ni loi, misogyne, homophobe, xénophobe à faire fureur dans tous les dîners de sales cons. A chaque épisode, c'est un numéro irrésistible qui vous attend : le talent de Jeremy Piven confine au génie. Notons que Ari ne serait rien aujourd’hui sans Lloyd, son coquet petit assistant dont les préférences sexuelles autorisent tous les dérapages verbaux du saint boss, lequel ne s’excuse jamais de demander pardon ni n’atteint le point Auvergnat. A ce propos, un site regroupe les oeuvres complètes de Ari Gold : http://www.arigoldquotes.com.

Voilà, au-delà de tout ça : la densité des personnages, la finesse des dialogues, la drôlerie des situations, les prouesses de l'interprétation... la série renseigne aussi brillamment sur les dessous de l'industrie du cinéma : ses coups foireux, ses tractations hystériques, ses tournages épiques...en bref un monde impitoyable. On a beau savoir, il faut le voir. Petit cachet d'authenticité : les aventures de nos compères seraient inspirées de celles de leur glorieux producteur : Mark Wahlberg à son arrivée à Hollywood. Donnie Wahlberg, l’ex bad boy des NKOTB, est bien embarrassé d'ailleurs, la logique voudrait qu'il soit à la source du personnage de Drama. Autre bonus non négligeable, des stars pour de vrai font des apparitions dans leurs propres rôles...ou pas. Assez savoureux de croiser James Cameron confier un rôle à Vince ou Jamie Lynn Sigler (alias Meadow Soprano) faire les yeux doux à Turtle ... et puis ludique aussi : “Tiens mais ce serait pas le papa gâteau de la Fête à la Maison ? ” A vous de reconnaître les petites célébrités dont personne ne se rappelle ni le nom ni même l'existence, aussi con et convivial qu'un quizz sur Facebook.

Alors emballés ? On pourrait bien sûr reprocher à la série de parfois tourner en rond avec des intrigues qui procèdent de ressorts identiques : Vinnie va-t-il avoir le rôle ?/ Eric va-t-il emballer ce soir ? Peu importe, on prend quand même, la vie est faite de répétitions, blablaba et les 5 premières saisons s’engloutissent en moins de temps qu'il n'en faut à Drama pour se prendre un vent. La 6ème saison est en cours de diffusion aux States. Qu’attendez-vous ? Les coffrets ? Common.

jeudi 17 septembre 2009

Scopitone : musique, image & numérique


L'image de la ville de Nantes a toujours été différente des autres villes portuaires françaises . En effet, on peut considérer qu'elle a souvent cherché à se démarquer de ses consœurs comme Bordeaux, Brest, Le Havre ou même Marseille en mettant en avant à la fois sa qualité de vie (douceur océanique, transports efficaces, loyers abordables ...), sa stabilité politique (le maire est le même depuis 1989) et la facilité d'intégration de ses nouveaux arrivants. Mais Nantes est-elle pour autant une ville qui mise réellement sur la culture ?

La réponse est oui. Les lieux culturels y pullulent : L'Olympic, Le Lieu Unique ou encore Le Pannonica sont des lieux incontournables de la ville, mais aussi les grandes salles comme le Parc Expo de la Beaujoire qui cohabite avec le gigantesque Zénith ou La Trocardière à Rezé. Les structures liées à la culture sont aussi très présentes : La Fédurock & la FSJ, le BIS ont par exemple trouvé résidence à Nantes. Et bizarrement, quant vous parlez avec des nantais, ils évoquent souvent un certain désœuvrement culturel sur l'année...

Le Festival Scopitone est pourtant là depuis 2002 pour apporter une réponse évidente à ce problème nantais. A l'initiative de l'équipe de L'Olympic, il se déroule tous les ans dans différents lieux de la ville et propose un délicieux mélange d'art numérique, de musique électronique, d'image et de spectacle vivant au travers de collaborations artistiques extrêmement pointilleuses et innovantes, faisant du festival un OVNI dans la liste des nombreux festivals français.

Pour l'édition 2009, le Festival met en avant encore de nombreuses formes d'art numérique grâce à des artistes comme Levelhead, Superfluidity ou EOD 02 pour ne citer qu'eux.... Petit focus toutefois sur un projet très intéressant qui se prénomme AXES - PERSEVALMUSIC et qui nous a tapé dans l'œil. Cette création musicale et numérique a pour concept la projection d'une rosace sur le sol entourée de 6 amplis guitare qui vont la faire virevolter aux rythmes de l'électro, du rock et de la musique classique. Elle se déroulera du 16 au 20 septembre au Château des Ducs de Bretagne tous les après-midis, gratuitement.

Pour la musique, carton plein pour les 2 soirées électroniques du Scopitone puisque tout est complet !

Voici le teaser de l'édition 2009 :





Festival Scopitone, (Nantes)
du 16 au 20 septembre 2009

Retrouvez toutes les informations sur le site internet du festival : http://www.scopitone.org/


Voici l'intégralité du programme (en rouge les artistes sélectionnés par LaMoucheDuCoq) :

MERDREDI 16 :
EOD 02. Ex-îles. Axes-Persevalmusic. Nemo. Fredo Viola. International Dance Party. 48x48. Superfluidity. Shadow Monsters. Levelhead. Sound Delta. Data. Pulpalicious. Buraka Som Sistema. Chinese Man.

JEUDI 17 :
EOD 02. Ex-îles. Axes-Persevalmusic. Fredo Viola. International Dance Party. 48x48. Superfluidity. Shadow Monsters. Levelhead. Battant. Byetone. Kap Bambino. Superscreening. Sébastien Schuller.

VENDREDI 18 :
EOD 02. Ex-îles. Axes-Persevalmusic. Nemo. Fredo Viola. International Dance Party. 48x48. Superfluidity. Shadow Monsters. Levelhead. A-B-C-D Light. Tvestroy. DJ Kentaro. Sexy Sushi. Naive New Beaters. Laurent Garnier Live. Housemeister. DJ Feadz. Boys Noize. Digital Slaves. Agoria vs Oxia Collectif. Exyst -1024.

SAMEDI 19 :
EOD 02. Ex-îles. Axes-Persevalmusic. Nemo. Framix. Fredo Viola. International Dance Party. 48x48. Superfluidity. Shadow Monsters. Levelhead. Tim Exile. Incite. We Have Band. Beat Torrent. Who Made Who. Brodinski. Vitalic. Simian Mobile Disco. Digital Slaves. Marc Morvan & Ben Jarry.

DIMANCHE 20 :
EOD 02. Ex-îles. Axes-Persevalmusic. Fredo Viola. International Dance Party. 48 x 48. Superfluidity. Shadow Monsters. Levelhead. 3D Kids. Ciné Baby. Mecanic(s). The Bewitched Hands on The Top Of The Heads.

Mix & Cook spécial Scopitone en écoute sur le blog ici.

mercredi 16 septembre 2009

Election de Miss "Monstresse de La Nature" 2009

L'équipe de LaMoucheDuCoq vous présente son grand concours interactif pour élire la championne des championnes des monstruosités et déformations. Pour participer, rien de plus simple : rendez-vous sur la page facebook de LaMoucheDuCoq (http://www.facebook.com/lamoucheducoq), les 3 prétendantes à la couronne suprême y sont présentés sous la forme d'un lien, il vous suffit juste de lever le pouce en cliquant sur "J'aime" sur celui que vous voulez voir gagner. La prétendante qui récupère le plus grand nombre de pouces sera notre "Monstresse de L'Année". Vous avez jusqu'au 15 octobre pour voter pour un des 3 smileys !


1. Serena Williams, aka La femme (<|0|>) - USA



2. Jocelyn Wildestein, aka La femme (°=°) - USA


3. Roselyne Bachelot, aka La femme (*ù*) - FRANCE

mardi 15 septembre 2009

Résultats du concours Mr Monstre 2009

Ça y est ! le grand jury de LaMoucheDuCoq a délibéré hier pour déterminer le vainqueur de Monsieur Monstre de La Nature 2009. Il s'agit de...

Dede "Tree Man", aka L'homme Arbre


Voici le classement du concours homme 2009 (en pourcentage de votes) :

1) L'homme Arbre - INDONÉSIE : 50%
2) L'homme Couilles - JAPON :
29%
3) L'homme Portion - BANGLADESH :
21%

Merci à tous les votants, nous lançons dans la foulée le concours de Miss Monstresse de La Nature 2009...à vos claviers !!!

mercredi 9 septembre 2009

09.09.09 - L'Article de La Mort

00:09
LaMoucheDuCoq vous offre une interview mortelle pour cette date spéciale. Ni plus ni moins la première depuis très longtemps de Sa Majesté La Mort. Nous n'avions pas eu la possibilité de réaliser cette entrevue le 06.06.06 puisque ce blog n'existait pas encore et que La Mort n'aurait de toutes façons pas été disponible tant les demandes des médias étaient importantes. Nous avions donc décidé de prendre le problème à l'envers en fixant rendez-vous à La Mort le 09.09.09. Nous y voilà enfin (gloups). La meilleure façon de fêter les 3 mois d'existence jour pour jour de La Mouche Du Coq.

SUR LA ROUTE DU PALAIS DE LA MORT
C'est donc en direction du glacial Palais de La Mort situé sur le Signal de La Sauvette à 780 m d'altitude dans le Massif des Maures que nous nous dirigeons. L'équipe de LaMoucheDuCoq est au grand complet, nous sommes 5 garçons et 1 fille. Il fait nuit noire. La géologie autour du palais semble être de type métamorphique et dater du paléozoïque. Nous laissons notre combi VoitureDuPeuple en bas du mont et demandons à Eve Huile de rester dans le combi afin de nous assurer un démarrage rapide si jamais ça tournait mal.

L'ascension semble terroriser tout le monde : Albert Gamote claque des dents depuis le début, Benhamou Tarde se cache derrière chaque arbre qu'il croise, Radis Donc incante le diable pour être épargné par La Mort, Eric Orée tient une photo de Trent Reznor entre les dents et Bernard Vinaigre mène le convoi vêtu d'une grenouillère pour adulte noire spéciale interview de La Mort (la trappe à caca a été remplacée par un bout de tuyau d'arrosage pour faire diablotin). Le Palais De La Mort finit par s'offrir à nous. Nous sommes visiblement déjà arrivés (gloups). Nous regrettons de ne pas avoir emmené Eve Huile avec nous, on lui aurait bien laissé l'honneur de sonner la cloche.

VICTIME #1 : BENHAMOU TARDE
Finalement c'est Benhamou Tarde qui est désigné comme éclaireur. Il sonne mollement la cloche. Une voix s'élève : "C'EST L'EQUIPE DE JOURNALISTES DE LA MOUCHE DU COOOOOOQ ?" Les 5 voix de concert répondent "O...Ou...Oui". Un silence interminable s'en suit. Les portes du Palais s'ouvrent en grinçant fortement. Nous traversons une cour, puis nous montons les marches une à une. Nous ne sommes plus qu'à quelques mètres de La Mort (gloups). Nous nous comptons avant de faire connaissance avec notre hôte : il semblerait que nous ne soyons plus que 4, Benhamou Tarde a disparu.

L'INTERVIEW DE LA MORT
La voix s'élève à nouveau :"ENTREZ PETITS MERDEUX...VOUS N'ÊTES PLUS QUE 4 FINALEMENT ? INSTALLEZ-VOUS. POSEZ CHACUN VOTRE TOUR UNE QUESTION. LA MORT VOUS ÉCOUTERA, VOUS REPONDRA ET EN FONCTION DE VOTRE PERTINENCE, VOUS ELIMINERA ".

VICTIME #2 : ERIC ORÉE
Eric Orée se lance en premier : " Sa Majesté, une certaine scène musicale liée au Hard-Rock et au Metal semble s'être accaparée votre image et revendique le fait d'intervenir en votre nom. Qu'en savez-vous et qu'en pensez-vous ?"

Réponse de La Mort : "Je m'en branle de tous ces ersatz de moi-même. Moi j'étais bassiste du groupe Death In Vegas (NDLR : qui devait s'appeler Dead Elvis au départ) et je n'avais aucunement besoin de violenter le son pour faire le mal comme je l'entendais".



Eric Orée s'effondre d'un coup. Il git avec la photo de Trent Reznor dans la bouche. Nous sommes horrifiés et stupéfaits par ce que nous venons de voir.

VICTIME #3 : RADIS DONC
C'est au tour de Radis Donc de proposer sa question : "Une question me brûle les lèvres Majesté, êtes vous responsable des centaines de morts annuelles de civils servant de boucliers humains dans les conflits comme celui de l'Afghanistan ?"

Réponse de La Mort : "J'en ai rien à foutre des blaireaux de civils, c'est la connerie humaine qui les tue...moi je ne m'attaque qu'à ceux qui les dirigent".



Radis Donc se met à brûler spontanément. Un nuage de fumée se trouve en lieu et place de son corps. Nous sommes au bord de la syncope et désormais plus que deux.

VICTIME #4 : ALBERT GAMOTE
Albert Gamote se lève en claquant des dents (fâcheuse habitude). C'est à son tour d'y passer, enfin de poser sa question : "Est-il vrai Majesté que vous avez le pouvoir de rentrer en possession de certaines personnes, comme nous avons pu le voir dans l'excellent film L'Exorciste sorti en 1974 ?"

Réponse de La Mort : "Foutaises ! un simple talent de ventriloque tout au plus ! ça n'est guère plus difficile que de faire parler Tatayé !"



Albert Gamote explose en mille morceaux. On aperçoit l'ensemble de sa dentition plantée dans un mur du palais et une odeur fétide envahit la pièce. Bernard Vinaigre est désormais tout seul avec sa fausse grenouillère, assis sur son morceau de tuyau d'arrosage. Il se sait condamné mais sa conscience professionnelle le pousse à aller au bout de l'interview (gloups).

SEUL SURVIVANT : BERNARD VINAIGRE
Il pose du coup la probable dernière question à la Mort : "Est-ce vrai, comme nous l'a laissé entendre Mr Manatane (aka Benoit Poelvoorde), que vous vous déplacez en moto pour aller travailler en ville ?"

Réponse de La Mort : " Oui c'est vrai. C'est exact. je me déplace sur une Kawasaki à la robe noire. Cela fait trente ans que j'ai passé mon permis moto, c'est bien plus rapide pour se mouvoir et ça me permet d'être toujours à l'heure car la mort n'attend pas. En revanche quant je vois tous ces mortels en 103, en scooter ou en Chappy se faire faucher par la vie, je me mets en boule et ensuite j'ai des aigreurs. Quel gâchis ! "



Question de Bernard Vinaigre : "Je me permets de poursuivre avec d'autres questions Majesté, étant donné que mon équipe n'est plus et que je suis en vie. Que pensez vous du marché de la mort ? Pensez-vous continuer longtemps à exercer vos talents dans ce secteur? Avez-vous sinon d'autres passions qui vous permettraient de vous reconvertir ?"


Réponse de La Mort : " Le marché de la mort est devenu très très difficile. Mes prédécesseurs se régalaient entre les fléaux (comme la peste ou le choléra), les guerres de position, la surmortalité infantile... moi je dois désormais me contenter de quelques crashs d'avions, d'un tremblement de terre par ci, d'un tsunami par là... Je travaille en ce moment sur une pandémie de grippe mais personne n'en veut... c'est décourageant... l'essentiel de mon travail en ce moment se situe au niveau des catastrophes naturelles ou autour des zones classifiées SEVESO... sinon pour vos deux autres questions, je pense prendre ma retraite en Moldavie dans peu de temps et me reconvertir dans le cinéma."






Question de Bernard Vinaigre : "Dernière question Majesté. Est-ce que vous êtes à la tête d'une famille qui pourrait prendre votre relève ? avez-vous un dauphin ?"


Réponse de La Mort : " J'ai dans ma vie eu différents amants avec lesquels j'ai eu 9 enfants. Je les emmène souvent en vacances avec moi en Moldavie, où ils jouent tous ensemble à mourir à vélo. Ils sont très soudés mais mon premier enfant semble être plus armé pour dauphiner et plus machiavélique que les 8 autres. La relève est prête, ne vous faites aucune inquiétude de cela... "




L'interview se termine. La Mort est apparue plus accessible sur la fin. C'est un
Bernard Vinaigre du coup plus détendu qui remercie chaleureusement La
Mort pour le temps qu'elle lui a consacré et pour l'avoir laissé en
vie, avant de prendre congé d'elle. Il détient la cassette de
l'interview la plus mortelle de l'histoire du journalisme. Il redescend
les marches, traverse la cour où il retrouve Behnamou Tarde tétanisé,
en pleine décomposition, et en train de prendre racine dans un pot de
fleur. Son équipe est décimée. Il se souviendra toute sa vie qu'il ne
faut JAMAIS prendre La Mort à la légère.
JAMAIS !
ן

dimanche 6 septembre 2009

MADE IN JAPAN

"Le Japon est à l'innovation technologique ce que les Saintes Maries de La Mer sont aux gens du voyage". Entendez par là un eldorado. Ou La Mecque. Bref, là n'est pas la question... En effet, cela fait plusieurs décennies que la robotique, l'électronique, le high-tech, l'informatique, le multimédia sont considérés au Japon comme des priorités nationales, générant moultes innovations qui constitueront autant de produits disponibles dans nos rayons par la suite. Toute la nation se positionne donc collectivement au cœur d'une même attente permanente : garantir la fonction-utilité de ses produits manufacturés et porter ainsi le progrès à bouts de bras.

Mais puisqu'il est admis que le pays du soleil levant est aussi le pays des paradoxes, c'est aussi là-bas qu'un mouvement anti-utilitariste majeur vit le jour dans les années 80 sous l'impulsion de l'ingénieur Kenji Kawakami. Il donna ainsi naissance à un concept appelé le Chindogu. Le mot littéralement se traduit par "objet insolite". Disons que "gadget inutile" semble être plus approprié, tant Kawakami s'est toujours efforcé d'essayer de répondre à des problématiques de la vie de huitième zone par des innovations loufoques : la barre en plastique permettant de faire Ctrl/Alt/Sup en une pression sur le clavier de l'ordinateur, la grenouillère pour bébé qui cire les parquets ou la fourchette qui roule les spaghettis automatiquement. Il a charté ces produits autour de 10 principes et crée par la suite son entreprise l'International Chindogu Society.

Voici trois exemples de chindogus récents qui ont tapé dans l'œil de LaMoucheDuCoq et qui sont représentatifs du travail effectué par Kawakami.


1) LES LUNETTES A ÉPLUCHER LES OIGNONS





2) LE FIL POUR PRENDRE DES PHOTOS DANS LA RUE SANS SE FAIRE EMMERDER PAR DES PASSANTS




3) LES MINI-PARAPLUIES POUR CHAUSSURES

vendredi 4 septembre 2009

Bibio : artiste électro, acoustique & nature.


BIBIO ?
De temps à autre, il arrive qu'on puisse se rappeler plusieurs semaines plus tard d'une discussion anodine avec un ami lors d'une soirée arrosée, et que cela débouche (tardivement) sur un acte héroïque consistant à se rendre mollement sur le site web de l'artiste évoqué dans la discussion...C'est de cette manière que Bibio s'y est pris pour faire son entrée fracassante dans l'univers musical de LaMoucheDuCoq.

AMBIVALENCE AVENUE, LA CLAQUE !
Et c'est qu'il est collant le jeune anglais natif du West Midlands quant il s'y met, squattant l'ensemble des supports audio en se retrouvant systématiquement en haut de nos playlists, au milieu de nos favoris en streaming ou en tête de gondole du blog. La seule bonne raison pour expliquer cela se trouve dans la première écoute de son nouvel album Ambivalence Avenue (sorti en juin 2009 chez Warp), petit ovni musical de 12 titres qui nous prouve totalement que cet artiste atypique cherche à amener sa musique vers de nouvelles frontières expérimentales, et cela en proposant une électronica mélangeant savamment psychédélisme et mélodies acoustiques (nos confrères de chez Chroniques Electroniques appellent cela du folktronica et c'est plutôt sémantiquement bien vu).


NAISSANCE DE BIBIO
Reprenons du coup rapidement le pédigrée du garçon...Bibio, de son vrai nom Stephen Wilkinson, n'a pas vraiment d'âge (on peut essayer quant même de lui en donner un, allez disons 26 ans). Il est élevé dans une région à la fois urbanisée et rurale du centre-ouest de l'Angleterre (proche du Pays de Galles) dans laquelle il s'adonne aux plaisirs de la pêche en rivière avec son père. Ce père lui inspirera d'ailleurs plusieurs années plus tard son nom d'artiste "Bibio", qui est donc également le nom de sa mouche de prédilection pour pêcher. Après une adolescence certainement bucolique sur laquelle nous n'avons aucune info, il décide de se spécialiser dans les arts soniques expérimentaux en partant étudier à Londres à la célèbre Middlesex University. C'est à cette période que Bibio commence à trouver un style de son qui lui est propre en se positionnant entre IDM warpien et folk traditionnel. Il reconnaît lui même ne pas pouvoir choisir entre Boards of Canada et Nick Drake.



MUSH RECORDS
C'est sur cette base là que le label expérimental anglais Mush Records décide de le signer en 2004. Cette collaboration donnera lieu à 4 albums : fi en 2004, Hand Cranked en 2006, Ovals & Emeralds en 2008 et Vignetting The Compost début 2009. C'est dans ce dernier essai que Bibio va enfin trouver le son mature qu'il cherchait depuis longtemps et qui sera la marque de fabrique d'Ambivalence Avenue : Un son pop hippie hérité des années 70 sur certains morceaux, des sons composés à la MPC plus inspirés de certaines productions d'Aphex Twin sur d'autres, et enfin un parfait mélange des deux sur tout le reste, sublimant son style en créant une atmosphère musicale unique.


WARP
Pour la petite histoire, Bibio effectue en décembre 2006 un remix fort respectable du somptueux titre de Chris Clark, Ted, ce qui lui permet de se faire remarquer par LA référence des labels de musique électronique expérimentale, Warp, qui attendra 2009 pour le faire signer et sortir Ambivalence Avenue, le premier acte de leur collaboration.


Bibio avec Clark, en train de composer en pleine nature

DU MOUCHE A MOUCHE
Voilà, LaMoucheDuCoq a donc aussi trouvé sa mouche de prédilection et vous savez désormais pourquoi. Pour ceux qui souhaiteraient voir Bibio en live, il sera en mini tournée en France en octobre (09/10 à Nancy, 22/10 à Bordeaux, 23/10 à Lille, 24/10 à Nantes). Pas de date à Paris pour le moment, mais ça finira bien par arriver...d'ici là, il est peu probable que nos playlists aient beaucoup bougé !

mercredi 2 septembre 2009

Deux pièces cuisinent



C’est toujours un peu surprenant les changements de monnaie. Le sujet n'est pas le passage à l’euro (LaMoucheduCoq compte encore en testons, en écus et en deniers, quand le cours du sequin n’est pas favorable tout du moins), qui a correctement atteint son but (l’élimination des prix transparents et des vieux), ni de l'annonce oubliée de l'Ecu (ex-future monnaie européenne avortée avant qu'on en connaisse le sexe, qui comme l'Esperanto a connu la concurrence agressive des brushings choucroute et des blousons bouffants ; une analyse plus simpliste aboutirait à la conclusion que personne n'en avait rien à cirer). Non, concentrons-nous sur l’édition de nouveaux billets ou pièces.
Qui se souvient par exemple de la sortie des nouveaux billets de 50 francs, tout de bleu vêtus, et couverts de la prose d’Antoine de Saint-Exupéry, pour tous ceux qui se sont attachés un jour à regarder le bifton dans les yeux et entre les lignes. A l’époque il avait été refusé en vrac par les vieux (comme quoi ça fait un bail qu’on essaie de les pousser dans le fossé), et gaussé par pratiquement tout le monde parce qu’il ne « faisait pas vrai ». En attendant, sa bouille de billet de Monopoly a fait des émules, et aujourd’hui les billets en euros rivalisent d’ingéniosité pour briller dans le noir.
C’est là que la situation devient inquiétante. Les autorités compétentes (those in charge comme on dit) nous avaient promis des billets d’un euro, provocant incompréhension chez les personnes âgées et enthousiasme chez tous les quidams lassés de trainer un sac de 4 kilos de pièces de monnaie chez le boucher pour se payer le gigot dominical de grand-mère, qui est restée cloitrée dans sa cuisine de peur de rencontrer un billet de 10 euros. Il faut avouer (et il faut avouer est à moitié pardonné), sortir un rouleau de billets de 1 euro ça a quand même plus de gueule que de claquer maladroitement sa caillasse sur le comptoir en hurlant « un demi, euh non finalement un café » tout en recomptant les pièces roses et jaunes et en poussant un petit cri d'extase à chaque pièce bicolore. Tout le monde se serait senti plus riche, le peuple aurait un motif de dépenser son argent, le gouvernement aurait la paix, les pauvres feraient moins de bruit en marchant et les transports de fonds pollueraient moins.
Au lieu de ça, qu’a-t-on eu ? Exactement l'inverse. Au lieu de petits billets qu’on aurait pu recompter, feuilleter, parier, et retrouver dans des poches de Jeans, on a eu ça :


Elle est pas belle l'histoire ?
Pour ceux qui n’en ont jamais touché, elle ne pèse quasiment rien eut égard à sa taille de jeton de poker (et non pas de rejeton de cocker, ne nous égarons pas) ; elle donne l’impression d’une pièce de dinette, en plastique argenté (balaise : c'est vraiment de l'argent). LaMoucheDuCoq a fait le test dans trois magasins successifs : un G20, une boulangerie et un tabac. Aucun n’a accepté la pièce. Tous ont pensé avoir affaire à du toc. Alors non contents de nous alourdir encore plus les poches, on nous les remplit avec des objets aberrants. Parce qu’ils ne se sont pas arrêtés là : ils nous ont aussi pondu une pièce de 5 euros, de 15 euros, et de 100 euros (si si, une sorte de Napoléon d’or large comme ça). Bientôt les livrets A seront des coffres en bois qu’on remplira de coquillages et on pourra payer les travaux de sa maison en fraises tagada. On vous dit pas la gueule des angles droits.




Certes, comme tout changement celui-ci a besoin de temps pour se faire une place avec matelas pas trop près des toilettes. Évidemment, dans un an, tous les G20 auront un détecteur de fausses pièces de 10 euros, avec un garde de sécurité dédié à son fonctionnement, et l’emploi et le flux de la caisse (à ne pas confondre avec le flux de la caissière) s’en porteront mieux.

Mais la question demeure : pourquoi.
Pourquoi nous infliger des nouvelles pièces quand tout le monde demande plus de billets ? Pourquoi nous montrer si ouvertement que tout le monde s’en fout de ce qu’on raconte, alors qu’il y a tant de sujets sur lesquels on a au moins la délicatesse de nous mentir (vous croyez vraiment que les frères Bogdanov existent ?) ? Pourquoi, alors qu’il s’agit d’un crime puni par la loi (un crime quoi), laisse-t-on aux magasins l’opportunité de refuser des pièces de monnaie ? et la production de pièces de 10 à 100 euros laisse-t-elle supposer la prévention d’une prochaine inflation brutale des barres chocolatées, sourdement orchestrée par les lobbies les plus puissants de Bruxelles (le chocolat, les médicaments, les dentistes et les numismates) ? Est-on en train d'imaginer que bientôt il faudra des pièces de 100 euros pour faire tomber un Mars du distributeur ???
Le jour n'est pas loin où l'expression "acheter un deux-pièces" prendra un tout autre sens. "aller voir une pièce" reviendra à aller réellement contempler un disque de métal sur un pupitre de passage en ville. Et on achètera son pain avec une brouette de pièces multicolores, clignotantes, et tout ce qui sera passé par la tête d'un fonctionnaire malade dont l'objectif premier est de justifier son existence et le bureau en os de papou qu'on lui a donné au siège de l'Union Europénienne. Ah, pauvre France, dirait un vieux. Encore un qui n'a pas vu le montant des dernières pièces de course qu'on nous a concoctées.


"si on construisait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d'attente" (Jules Renard)

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