mercredi 2 mars 2011

la mouche gèle les avoirs de Bernard Vinaigre et de ses proches




C'est avec affliction que nous l'apprenons ce matin : Luc Sambourg, fort de son putsch réussi, décide de procéder au gel des avoirs de Bernard Vinaigre et de ses collaborateurs les plus proches.

M. Sambour a indiqué dans une déclaration en (mauvais) allemand transmise en direct par les télévisions, que la mouche du coq appliquerait sans réserve les sanctions prévues dans les statuts de la mouche, et qu'il était prêt, dans l'intérêt supérieur des mouches, à aller bien au delà de ces mesures afin de faire toute la lumière sur les agissements frauduleux de Bernard Vinaigre et de sa clique.

Il a annoncé notamment qu'outre l'embargo sur le transfert de fichiers en ligne, sur la publication d'articles, sur l'élevage de pixels, le gel des biens numériques de M. Vinaigre et l'interdiction de voyage touchant notre estimé président, la mouche gelait toute transaction financière avec Google et les autres supports régie.

D'après des estimations publiées ce matin, Bernard Vinaigre possèderait plusieurs dizaines de Tera octets de fichiers numériques en tous genre, sagement répartis en plusieurs disques durs disséminés aux quatre coins de Paris et de la Normandie. D'autres collaborateurs de M. Vinaigre seraient par ailleurs concernés par l'enquête.

Contacté, l'intéressé n'a pas souhaité pour l'heure commenter ce qu'il qualifie de "provocation grossière" et indique qu'il réservera la primeur de ses réactions aux lecteurs de la Mouche.

jeudi 24 février 2011

Kadhafi, icone de pub.

Mouammar, à propos duquel la légende voudrait que Jack Lang n'ait pu réprimer un rosissant commentaire "quel bel homme ! " lorsqu'il vint planter sa tante dans les jardins de l'hotel de Marigny, a curieusement été peu utilisé en publicité. Pourtant, carrure sportive, port altier, cheveux frisés et regard noirs de jais, prestige de l'uniforme, goûts pour les tentes auraient pu en faire une icone gay SM. Ou un fantasme de MILF. Mais non, rares sont les marques ayant capitalisé sur la photogénie du guide de la révolution de la Jamahiriya.


Ma signature a le pouvoir de pisser sur une pétition.
Pardon, dans un violon.

Mais utiliser l'image d'un dictateur en publicité est un exercice périlleux à double titre. En premier lieu parce que cela peut sembler super facile pour des publicitaires de nous mettre (nous, les masses pensantes, l'opinion publique) de leur côté sur une cause entendue pour vendre une idée (pas nécessairement politique) ou un produit : "regardez cet homme qu'on vous présente, il incarne le mal, vous ne pouvez qu'être d'accord avec nous si on le tourne en dérision". Notre raison se fait kidnapper, prendre en otage. Si on adhère pas au message, on est un gros enfoiré.

Faire appel à l'imagerie populaire du tyran, c'est renvoyer les foules à leur représentation fantasmée d'une tyrannie qu'ils ne connaissent pas car, forcément, il n'y a que dans les démocraties qu'on peut se livrer à ce genre de fantaisie marketing. Il est notable que les grandes causes et autres associations philanthropico-droitdelhommistes (y compris les plus foireuses) ont beaucoup recours à cette technique, ce qui achève d'annihiler l'esprit critique.


Derrière le despote, l'homme de media.

Non seulement, donc, l'exercice est convenu, mais il est lâche et irrespectueux pour les consommateurs-citoyens (nouveau mot valise à rallonge censé prendre acte de la conscience et de la responsabilité des masses bêlantes). En effet, ce que nous disent les publicitaires c'est : " les gars, on sait que c'est facile, mais de toute façon on vous soupçonne pas d'être capable d'avoir un autre avis". A l'ouest, le terrain psychologique a déjà été soigneusement préparé par les médias et les méchants sont tous désignés.

Sur le fond, c'est également périlleux car se servir de l'image d'un tyran, c'est toujours le servir. Mouammar, Kim-Jong-il, Mugabe s'en branlent comme de leur premier opposant disparu d'être caricaturés dans la presse des gentils. Au contraire même, ça sert leur image de despote légendaire. Ca nourrit leur mythe personnel.


Les suisses remettent les pendules à l'heure.


mercredi 23 février 2011

Backwater Gospel : un petit bijou d'animation en 9'30"


La mouche vous recommande chaudement Backwater gospel, superbe petit film d'animation écrit et réalisé par des étudiants d'une grande école danoise "The animation Workshop". L'histoire est simple, pire que Cassandre, quand « The undertaker », (pas le catcheur) arrive, ça craint un max, c'est que la mort rode. Toujours. Mais un jour, ça ne se passe pas comme prévu.

Scénario, maquettes, modélisation, richesse des jeux de lumières, mise en scène pleine de références (dont les triplettes de belleville), un vrai petit bijou en 9'30".


mercredi 16 février 2011

Ethique et Toc




Ce meilleur ouvrier de France nous fabrique une belle morale en bois.

Vous nous demandez ce matin, chers lecteurs, ce qui a bien pu piquer la Mouche pour qu’elle s’en prenne de la sorte à cette vénérable institution, à cette chapelle ardente qu’est le journalisme à la française. Nous sentons bien dans certains des messages que vous avez bien voulu nous adresser, toute l’amertume et l’incompréhension qui sont les vôtres face à des attaques qualifiées tantôt de « gratuites et lâches », « datées et pleines d’amalgames », « insultantes & indignes» ou « humiliantes pour une profession à vocation essentiellement humaniste » (celle-ci, je ne vous le cache pas, recueille toutes mes faveurs).
Il s’agit là d’une erreur d’interprétation et loin de nous l’idée d’offenser l’ensemble d’une profession parmi laquelle nous comptons bon nombre d’amis fidèles et TOTALEMENT dévoués. La mouche nourrit en effet une sympathie particulière envers ce que l’on nomme pompeusement la presse d’opinion et il nous semble nécessaire d’apporter quelques nuances à nos remarques. La première, et tout le monde applaudira la pertinence et l’originalité de l’argument : il est injuste et ingrat de considérer que les journalistes ne forment qu’une seule et même corporation. Dire de la presse féminine, la presse politique, la presse grande conso, la presse économique ou encore sportive qu’elles partagent les mêmes valeurs, les mêmes pratiques et les mêmes centres d’intérêts est en soi profondément faux et injuste. Cela, tout le monde en convient. Mais cela fait partie de ces évidences que les citoyens consommateurs aiment à se rappeler car, s’ils sont épris d’universalité, ils aiment en général la trouver dans les lieux communs. Idées incritiquables, blagues de bon goût, herbes fraîche, eau claire, là rien à dire.
Et pourtant, tous les représentants de la presse, du torchon sensationnaliste au grand magazine engagé possèdent en commun la même carte. De presse. Il est vertigineux de considérer que de ce prestigieux identifiant corporatiste, sont aussi bien titulaires les plus grands éditorialistes de notre temps (des hommes et des femmes visionnaires qui contribuent à faire avancer le débat en brassant des idées et en disséquant la société de leur plume aiguisée comme des scalpels), que d’infâmes scribouillards qui cachetonnent aux faits divers en végétant dans un entresol moisi du XIème, ressassant leur aigreur de ne jamais être parvenu à se faire considérer comme des signatures. Vous noterez que, ironiquement, l’égalité peut être injuste et cela, avec détermination, nous le dénonçons, car nous savons qu’il existe des gens de talent parmi les journalistes, tout comme nous savons que tous les publicitaires ne sont pas frappés de l’incontinence verbale du vieux Séguéla, qui lorsqu’on l’entend, nous fait regretter de ne pouvoir nous essuyer les oreilles avec un papier adapté (doux, moelleux, résistant et pas cher, comme une caresse sur vos tympans).
Maintenant que vous avez compris que nous ne souhaitons pas jeter le discrédit sur tous les journalistes, et que nous restons, à jamais, épris de justice, penchons-nous sur l’épineuse question de la moralité de nos amis les punks à chiens. On nous dit que ces derniers seraient à la spiritualité ce que Stéphane Guillon est à l’humour subtil : le degré 0,01 (juste un cran avant que le cerveau ne gêle).
Ainsi, certains d’entre vous qui vous passionnez pour les débats initiés par les guides spirituels de notre temps, vous êtes sentis violés par la métaphore de la masturbation publique que nous avons employée pour caricaturer, à gros traits certes, le niveau d’ivresse égotiste de vos prélats. On nous rapporte que la comparaison avec les punks à chien aurait été ressentie comme brutale et vulgaire, qu’elle participe, accrochons-nous, à une volonté de marginaliser les penseurs, car nous sommes dans une époque qui veut tuer l’intelligence. Tant et si bien qu’assimiler les indétrônables élites de la pensée à des marginaux reviendrait à leur faire perdre tout crédit auprès d’une jeunesse déjà perturbée par la régression du niveau de l’éducation nationale. La belle affaire. La régression de la jeunesse, ce n’est qu’un retour au stade anal et ça, les punks à chien ont su le comprendre avant tout le monde. De tous temps (formule soufflée par Priscilla, notre cousine qui passe le brevet cette année) l’avant-garde a été moquée, critiquée, dévalorisée, pourchassée, arrêtée, séquestrée, humiliée. Alors Zob. Les penseurs, on s’en branle nous aussi. Justement.
La suite après la pub qui nous nourrit.

mardi 15 février 2011

Les nouvelles portes de l'âme 2/5


Vous nous demandez, chers lecteurs, qui sont ces individus contestataires qui se vêtissent de treillis et de vestes militaires. Votre sagacité vous a permis de relever, avec malice, cette curieuse manie qui consiste pour des anti-conformistes à arborer des uniformes, symboles de l’ordre établi et de la puissance des règles républicaines. Il est vrai que c’est assez cocasse. On envisage mal des manifestants s’habiller en policier, des syndicalistes fumer le cigare (à part Marc Blondel, mais c’était un patron déguisé), ou des anarchistes enfiler la soutane sans que ce soit pour mieux poser des bombes parmi les bourgeois qui les saluent. Difficile, on en convient, de rallier les foules à sa cause avec des signes extérieurs aussi incohérents. D’autant plus troublants si l’on songe aux gros chiens de race dont ces jeunes gens ne se séparent jamais. Des animaux d’ordinaires compagnons de l’ordre, qui se retrouvent à déambuler comme des prélats parmi les monceaux d’ordures agglutinés sur les lieux de culte de leurs maitres, à la recherche de détritus vaguement comestibles.
Les équipes de la mouche accueillies par une vestale
Vous avez raison. Comme cette époque est mystérieuse ! Mais nous vous répondrons, chers lecteurs, que parmi les lumières de l'intellectualité de notre temps, la Mouche avoue avoir un petit faible pour ces punks à chien. Ils font partie de cette frange audacieuse de jeunes qui s’attachent depuis la décennie dernière à renouveler les arts et spectacles de rue et, bien plus encore, à mettre la connaissance et la spiritualité au service du plus grand nombre.
L'innovation spirituelle en marche et en treillis.
Nous vous voyons sourciller. Et on vous imagine aisément vitupérer devant votre écran « Mon Dieu, la Mouche a été invitée à une fête de punks à chien, ça y est ils s’en font les ambassadeurs». Sauf que nous ne sommes pas journalistes et par conséquent nous ne sommes pas corruptibles. Contrairement à ces derniers, un voyage de presse organisé dans un SPA boueux de Bretagne ne suffit pas à nous convaincre qu’Yves Rocher est l’inventeur de la cosmétique végétale. Non plus qu’une visite dans un champ de pomme de terre normand en compagnie d’acheteurs McDonald’s ne nous convaincra de la vocation nutritive et profondément humaine, équitable et écologique du grand Ronald. Non. Encore une fois, nous ne sommes pas journalistes.
D’autres, plus perfides, nous diront « vous aimez les punks à chien parce qu’ils sentent la merde, et les mouches ça aime ça, la merde ». Pas faux. Mais pour vous dire le fond de notre pensée, puisqu’en vertu du sacro-saint principe de transparence, le monde entier est en droit de tout voir et de tout savoir, nous avons été séduits par la sensualité débordante de ces jeunes gens. Si nous étions publicitaires, ou directeur de rédaction du nouvelobs en mal de titre pseudo intellectuallo-racoleur nous parlerions d’une "tendance au nouvel hédonisme" et nous n’hésiterions pas à braver les interdits, à faire preuve de courage pour publier en une ce cliché emblématique du mouvement, au nom du devoir d’informer :
Les nouveaux hédonistes.
Nous avons enfin mis le doigt, chers lecteurs, sur ce qui dérange tant la société et la presse bien pensante : en réalité, les punks à chien ne se contentent pas de fucker la société, ils se font plaisir dans n'importe quelle circonstance. Comme un certain BHL, ils se caressent en public dès qu'ils le peuvent. Forcément, Le Figaro s'en trouve tout décontenancé, car ce privilège était jusqu'ici réservé à une élite conformiste, à des guides éclairés de notre époque : de BHL à Yann Anus-Bertrand, d'Alain Finkielkraut à Alain Minc, l'onanisme en public a toujours été réservé à une caste élue (la mouche précise qu'elle a bien dit caste, et non peuple élu). Le droit de se tripoter sur des plateaux de télévision, de se masturber en s'écoutant parler lui revient exclusivement. Et cet interdit, les punks à chiens osent le braver. La mouche ne peut que soutenir une telle initiative, un tel courage, une telle volonté d'en finir avec ces privilèges obscènes. 
"Fuck les intellectuels, moi aussi je me touche en public ! " 
Crie ce jeune qui atteint l'ataraxie.
La suite après la pub qui nous nourrit.

lundi 14 février 2011

Les nouvelles portes de l'âme 1/5



Jeunes mystiques, Lannion, 2007.
Légion sont les plaidoyers fiévreux d’hommes et de femmes politiques qui, pour donner souffle et crédit à leur propos, jouent aux érudits et croient citer Malraux « le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas ! », un peu comme on appelle une assurance en garantie ou un parent en caution. Las ! le bon André, du fin fond du panthéon, n’a pas fini de trembler dans son urne ! Car il n’aurait, selon nos sources, jamais dit ni écrit cette sentence ! Et pour cause, Dédé, le XXIè siècle, c'était le cadet de ses soucis.
Quand bien même il aurait pensé une mièvrerie du style, qui, de nos jours, serait suffisamment crédule pour imaginer l’humaniste auteur de la condition humaine exprimer une prophétie aussi gratuite et péremptoire (façon Nostradamus), sans y mettre un peu de vibrancy ?
Visionnaire trahi, Paris, 1939.
La mouche n’y croit pas, et vous révèlera bientôt pourquoi en publiant une enquête d’investigation sans précédent qu’elle a conduit ces derniers mois, avec les témoignages exclusifs de personnalités exceptionnelles qui forment le paysage intellectuel français, ainsi que des archives inédites révélées au nom du devoir de transparence attendu de tous les français.
Toujours est-il que, prononcée ou pas, cette satanée phrase revêt aujourd’hui un caractère divinatoire. Il suffit d’ouvrir les yeux. Partout autour de nous le monde trésaille de spiritualité. L’élan mystique mousse de toutes les âmes comme la sève adolescente étreint les jeunes pubères, colonisant leur ventre d’un souffle chaud et mentholé. Pour tous, il est l'heure de s'abandonner au soleil des idées.
Réjouissons-nous, donc, puisque la spiritualité trouve aujourd’hui des formes nouvelles pour se réinventer. Malraux ne nous l'avait pas dit, mais c'est tout comme. Et saluons l’initiative inspirée de quelques philanthropes éclairés soucieux de faire perdurer sa pseudo-pensée.
La mouche se propose aujourd'hui de partir à la découverte de ces nouvelles portes de l'âme. Et parmi les milliers de mouvements qui pullulent sur la planète, la mouche a été particulièrement sensible à la démarche initiée par un groupe de punks à chiens, qui a invité ses reporters ce week-end à participer à une célébration de son culte. Cette sympathique petite communauté d'éleveurs et de cracheurs de feux, qui anime un mouvement riche de rythmes et de rites, possède ses propres lieux de culte. Lesquels lieux surgissent en général dans le désert rural.
Paco Rabanne l’avait bien dit :"si la station mir ne s’écrase pas le jour de l’éclipse, alors les nuits blanches recouvriront les champs."


Phénomène fréquent l’été, au milieu de nulle part, des murs de son germent de la terre nourricière et boueuse. Des bâches militaires sont méticuleusement étendues par des soldats du dieu Vibe, comme offertes à l’éternité. Une fois les pèlerins réunis, au prix d’une errance improbable sur les chemins de Babylone, guidés par la seule boussole GPS de l’utilitaire Renault emprunté à leur géniteur, les grands prêtres entrent en scène, tendent leurs disques vers le ciel puis, levant la main pour guider leur peuple vers la trance, balancent la MEGA SAUCE.

BOOMBOOMBOOM… BOOBOOBOOM… BOOM BOOM…HIHAN HIHAN HIHAN

C’est alors, qu’animés par la chaleur lunaire, les fidèles, public de contestataires engagés méprisant l’ordre établi dans leur uniforme faits de treillis militaires et de vestes de paras, s’agglutinent face au mur d’enceintes. Dans une danse désarticulée solitaire et introspective,(comme devant le mur des lamentations mais attention, là, le CRIF te lit, mon gars), ils adressent leurs suppliques au dieu Vibe.
Introspection mystique, Saint-Brieuc 2008.
La suite de notre reportage après la pub.

jeudi 10 février 2011

Tourner la page blanche

Exemple de page blanche.

Depuis que La Mouche Du Coq exprime à la face du monde son mépris pour les convenances (voyez l’article inconvenant sur le Frisbee, qui a fait trembler les chaumières en son temps, ou l’intervention inconvenante sur la fin du monde, même la mise en page est inconvenante), le nombre et la qualité constante des articles proposés sans retenue aucune (rappelons le succès critique de notre interview exclusive de Jésus, dont l’auteur court toujours et qui a valu à LaMoucheDuCoq la seule et unique note de frais de son histoire, un billet aller simple pour l’aéroport Charles-de-Gaulle), cette phrase est beaucoup trop longue et confite de virgules et de parenthèses, sans compter les liens qui ont sans doute participé au découpage en tranches très fines s’il vous plait de l’attention déjà très vaguement présente d’un lecteur certes un peu bovin, prenons une pause afin de respirer et de réfléchir à notre avenir.


Ça va vous ? bien ? Bizarre ce temps hein ?
Reprenons.

Le nombre et la qualité constante des articles proposés, disions-nous plus haut, même si le blog sort d’une période un peu moins productive d’environ six mois durant laquelle les publications ont atteint fébrilement le nombre (non vérifié) de zéro, nombre par un étonnant hasard exactement identique à celui des abonnés au terme de la même période, dont la fin coïncide plus où moins avec le nouvel an chinois, et ce sans volonté de nuire à l’effort national de la part de l’équipe, mais nous y reviendrons probablement dans un prochain article sur la montée du nationalisme dans les sports équins.

Broum.

Le nombre et la qualité constante des articles proposés, à la fois variés dans leur sujet (de la mode aux Lego, de la politique Iranienne aux expériences sur les chauves-souris et les rottweiler) et dans leur style, vu que l’équipe n’a jamais réussi à se coordonner correctement sur une ligne éditoriale digne de ce nom, ne doit pas faire oublier que chacun des auteurs s’est plus qu’à son tour retrouvé devant sa page blanche, avec toujours la même question : « bon, sur quoi donc que je vais bien pouvoir pondre un papelard moi ?? ».
Ben oui, on ne publie pas des jeux-concours sur les jumeaux les plus moches par hasard, que voulez-vous.

Notons que cela provoque chez l’auteur un panel intéressant d’effets secondaires, toujours un peu les mêmes : navigation frénétique sur les sites d’actualité, contemplation baveuse d’un mot tout seul écrit tout en haut d’une page Word, navigation frénétique sur d’autres blogs, effacement lettre par lettre du mot tout seul en haut de la page Word, écriture du même mot mais plus lentement et saut de ligne, navigation frénétique sur les sites de e-commerce, navigation frénétique, enregistrement du document Word avec un seul mot pour s’y repencher plus tard, et mauvais sommeil agité de cauchemars, diminuant nettement la tolérance aux questions du genre "alors tu l'as fini ton article ?".

Et c’est ainsi que, parfois, on se retrouve avec des articles qui ne racontent rien du tout. Heureusement, LaMoucheDuCoq brandira toujours fièrement l'étendard du savoir-faire littéraire français, contre la logorrhée et l'anglicisme, et ne permettra jamais que ce genre de choses ne se produise.

mardi 8 février 2011

"I Quit smoking." Really ?





J’ai arrêté de fumer, c’est ma bonne résolution de l’année.
tonitrue victorieusement votre collègue à la pause-café.


Cette annonce vous laisse assez indifférent mais ses yeux pétillent d'une telle joie que vous n'avez pas le coeur de lui dire : "Nadine, on s'en fout." Et avant qu'elle ne s'étale davantage sur sa décision d'"en finir avec le tabac", amicalement vous la mettez en garde : "Sage initiative Nadine, ça fera un super statut sur Facebook mais es-tu bien sûre de toi ? As-tu seulement réfléchi à toutes ces cigarettes dont tu vas devoir te passer désormais ?"

Si comme Nadine, cette question émaille de quelques doutes votre inflexible volonté alors vous êtes mûr pour le test qui va suivre. L'issue seule déterminera si vous êtes autorisé ou non à répandre l'incroyable nouvelle dans votre réseau social.
La Mouche ne s'est jamais cachée de son goût immodéré pour les Top Ten… il y aura donc 10 clopes dont on ne peut pas se passer. C'est parfaitement arbitraire mais c'est comme ça.

Exceptions faites des cigarettes que votre corps réclame et contre lesquelles nous ne nous prononcerons pas, il y a celles qui apaisent votre esprit en diverses circonstances clairement identifiées voire numérotées. Si vous êtes prêt à renoncer à chacune d'entre elles jusqu'au BIG BOSS de FIN, alors nous ferons pleuvoir sur vous une giboulée d'encouragements. Sinon rachetez-vous fissa un paquet, vous êtes lourd à toujours taper les autres.


1 LA CLOPE DU PETIT COUP DE STRESS AU TAF


Caractéristiques : se fume avec une nervosité ostentatoire : stress au boulot = responsabilités.
Contexte : il est même pas midi que déjà un séisme de magnitude 2 sur l'échelle de la Poste secoue votre matinée. La cigarette est votre premier réflexe, indispensable vous semble-t-il pour avoir les idées claires sur la situation mais en réalité aussi efficace qu'un rapport d'erreurs envoyé à Microsoft.
Observations : Vous avez perdu 7 minutes dans votre agenda de crise.

2 LA CLOPE RECOMPENSE

Caractéristiques : se fume avec soulagement seul / avec panache si accompagné. Volutes de fumée tolérées. Boissons alcoolisées bienvenues.
Contexte : logiquement, elle vient gratifier l'aplomb avec lequel vous venez de faire face à une situation périlleuse : sauver un enfant de la noyade en certains cas exceptionnels. Elle peut aussi couronner la concrétisation d'une réussite : une promotion ou une grossesse.
Observations : cette cigarette encourage le dépassement de soi et fait de vous un bon fumeur.



Un café, une clope : une vision simple du bonheur occidental.



3
LA CLOPE DU CAFE DE MIDI / DE L'APERO


Caractéristiques : se fume automatiquement. Ne s'envisage même pas. Se fume. Point.
Contexte : déjeuner / apéro. Le dîner est également une option. Inaugure ou scelle un repas. Par extension, un moment agréable : comme un coït par exemple.
Observations : si vous pouvez y renoncer, impossible de les oublier. Et attendre le nombre des années n'y changera rien. Vous les regretterez toute votre vie.


4 LA CLOPE DU COUP DE FIL A UN AMI

Caractéristiques : part of the rituel téléphonique. Se fume sans s'en rendre compte. Usage essentiellement féminin.
Contexte : quarante minutes d'oralité plénière : les derniers gossips, les mises à jour indispensables : "j'ai perdu un kilo", les questionnements sans fin... un véritable abécédaire d'émotions que vous ne pouvez écrire sans le concours d'une demi-douzaine de cigarettes.
Observations : il n'est pas déplacé de penser parfois que la vie ne vaut la peine d'être vécue que pour être racontée en fumant. Double négation, accrochez-vous.


5 LA CLOPE AU SOLEIL

Caractéristiques : combinaison diabolique. Confère un bien-être quasi-total.
Contexte : la terrasse de café. N'importe quel coin de cette planète un peu en paix / un peu ensoleillé.
Observations : peut se conjuguer avec un café et/ou le coup de fil à un ami et là c'est l'orgasme multiple assuré.



Une cigarette, un téléphone, une perruque ou le cumul des plaisirs ordinaires.


6 LA CLOPE DU DEBRIEF

Caractéristiques : limite une obligation professionnelle.
Contexte : celle qui vient après une réu / un entretien / contrariété quelconque soit tout évènement de moindre importance mais dont il faut nécessairement parler EN FUMANT UNE CIGARETTE.
Observations : cette cigarette est prétexte à faire des pauses toute la journée. Ralentit votre activité.

7 LA CLOPE DE L'ANGOISSE

Caractéristiques : se fume convulsivement. Les doigts tremblent un peu. Dans certains cas d'extrême anxiété, il se peut que vous en oubliez les cendres de votre cigarette, lesquelles se répandent sur le plaid dans lequel vous vous êtes pelotonné(e).
Contexte : "Pourquoi il/elle rappelle pas putaiiiiin ?"
Observations : vous êtes pathétique. Il/elle ne rappellera pas. Vous en fumerez d'autres. Beaucoup d'autres. Vous ne mourrez pas de rire.


8 LA CLOPE DE L'ENNUI

Caractéristiques : se fume sans plaisir ni déplaisir. Parfois en regardant le plafond.
Contexte : "Tiens et si je m'en grillais une petite ?" N'importe où / n'importe quand.
Observations : "Oisiveté, Mère de tous les Vices" comme disait le Poète. A 13 ans, vous vous masturbiez, maintenant vous fumez, enfin, vous faites ce que vous voulez.



Oubliez votre guide de développement personnel en soirée,
et fumez donc une cigarette.


9 LA CLOPE CONTENANCE

Caractéristiques : se fume comme un naufragé s'accroche à son radeau. Autant que nécessaire, par paquets entiers parfois, jusqu'à ce que la gêne se dissipe ou que quelqu'un vienne vous parler.
Contexte : premier rendez-vous / isolement en soirée / malaise social /...
Observations : suivant que vous êtes à l'aise ou non, vous aurez le choix entre la cigarette de la contenance liée à un malaise social consécutif à un isolement en soirée ou la cigarette de l'incontinence : vous parlez = vous fumez. Dans tous les cas, notez que vous fumez.

10 LA CLOPE DITE DU "N'IMPORTE QUOI"

Caractéristiques : BIG BOSS de FIN. De l'ordre de l'activité réflexe. Impossible de lutter.
Contexte : j'allume une cigarette 5 minutes chrono après avoir éteint la précédente dans une soirée où les gens fument comme des por… bravent collectivement le cancer du poumon.
Observations : vous faites n'importe quoi.

Et reste bien sûr la cigarette du condamné. Une bien bête façon de reprendre.
Alors ? Vous êtes décidé à renoncer à toutes ces cigarettes ? Non hein. Mais au moins vous savez pourquoi. Vous êtes résolu, très bien, il ne nous reste alors plus qu'à vous dire :



lundi 31 janvier 2011

Hosni soit qui mal y pense ! Pariez sur la destitution de Moubarak


Chez la mouche, on ne pouvait pas rester insensible aux événements qui se déroulent au Maghreb. Parce qu'on est citoyens du monde ? Certes. Mais c'est un peu mièvre. Parce qu'on est révolutionnaires dans l'âme ? Aussi, mais c'est un peu puéril. Parce qu'on est démagos ? Ok, mais tout le monde l'est, dans la presse et sur les blogs. Alors pourquoi ? Parce qu'on est cyniques ? On aimerait bien, mais nos petits coeurs de pierre se fissurent à la moindre contrariété.

Donc, plutôt que d'asséner un long discours pontifiant sur les voix qui s'élèvent d'un peuple digne, fier et épris de liberté, contre la "tyrannie" (dont on a aucune idée d'ailleurs, l'Egypte, on trouve ça très beau comme c'est, tant qu'ils ne touchent pas aux décors), plutôt que de pondre une logorrhée admirative et fiévreuse sur le courage des opprimés et le souffle de liberté qui se répand de la méditerrannée jusqu'à la mer rouge comme une nappe de fuel, nous préférons prendre les paris. C'est le moment ou jamais d'encaisser un max.

Hosni tombera / tombera pas.


mercredi 12 janvier 2011

Expérience 1 : faire de la Divine Synchrèse avec l'inspecteur Derrick et BoC


Aujourd'hui, commençons par une expérience relativement facile à mettre en place et peu onéreuse : La Divine Synchrèse (à domicile). Cette expérience méconnue m'avait été révélée par un ami qui m'avait avoué avoir découvert cela en regardant les clips de M6 la nuit tout en écoutant de la musique sur son poste. Nous décidions alors de confronter l'expérience à l'épreuve des statistiques. Ce fut avec une certaine fascination que nous arrivâmes à la conclusion que l'expérience marchait dans 82,3% des cas recensés. - BV

// EXPERIENCE ON STAGE //

13h43 : Allumez votre téléviseur, et mettez la chaîne numéro 3.

13h44 : Prenez un CD de musique ambiante, de type downtempo ou electronica. Moi j'ai choisi Geoggadi du groupe Boards Of Canada, mais vous pouvez bien évidemment prendre autre chose. Mettez-le dans votre chaîne, et bloquez-le sur "pause". Faites sortir le son de votre chaîne hi-fi sur votre téléviseur (via par exemple la prise "auxiliaire").

13h45 : Le générique de l'Inspecteur Derrick (par le groupe allemand The Humphries) vous indique que l'expérience peut commencer. Coupez le son de votre télévision. Mettez votre CD en marche en appuyant sur "Play". N'hésitez-pas à mettre un peu de volume.

13h46 : Posez-vous dans votre meilleur fauteuil avec une cigarette et du coca. Si rien ne se passe au début, ne vous inquiétez pas, et surtout ne renoncez pas : vous allez progressivement réaliser que la mécanique synchronique se met en place. Vous allez être fascinés, faites-moi confiance.

13h53 : Ça y est, vous êtes en train de vivre votre première expérience de Divine Synchrèse ! Sans rien faire, en ne laissant que le hasard opérer, les beats des morceaux se calent parfaitement avec les changements de plans séquences de l'épisode de Derrick que vous êtes en train de regarder. De plus le rythme très lent de la musique correspond également parfaitement à celui choisi pour le montage de la série.

14h12 : Bam ! Une série de coups de feu semble retentir dans l'épisode, et là encore, comme par magie, une intervention divine vous a gratifié d'un beat différent sur chacun d'entre eux. Superbe !

14h31 : Une grosse nappe de synthétiseur 70's se cale directement sur l'image d'un scientifique en blouse blanche en train de répondre au téléphone dans son labo. Il y a en fond derrière lui un énorme tableau de bord paré de boutons multicolores qui clignotent. C'est énorme ! Le moment est totalement psychédélique !

14h50 : Ayé ! La fin de l'expérience est annoncée par l'apparition textuelle de la distribution de l'épisode visionné. Le CD a duré à peu près le temps de l'épisode (en comptant la "ghost track" qui met 5 minutes à arriver). L'expérience a marché comme sur des roulettes, comme à chaque fois avec Derrick et Boards Of Canada.

Récapitulatif : 1 TV avec une prise "auxiliaire". 1 lecteur CD avec un câble pour se connecter à la TV. 1 CD d'ambiante de plus d'1h (sinon prévoir 2 CD). 1 fauteuil de producteur gros cigare. 1 paquet de cigarette. 1 coca. 1h10 environ.

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